6 mâts géants pour accueillir les cigognes

L'Agglo a installé 6 mâts d’hospitalité sur le secteur de la Véore. Objectif : abriter des cigognes, chauves-souris, faucons crécerelles…

Publié le 24/01/2025

L’Agglo a installé, en janvier 2025, 6 mâts d’hospitalité sur le secteur de la Véore. Objectif : abriter un habitat multi-espèces à leurs sommets pour les cigognes, chauves-souris, faucons crécerelles, chouettes effraies, chevêches et hirondelles.

Un fort besoin de créer des habitats pour la faune

La zone humide de la Véore, située sur les communes de Beaumont-lès-Valence et Montéléger, présente un fort potentiel pour la réalisation de services rendus écosystémiques comme la préservation de la ressource en eau, le ralentissement dynamique des crues, la préservation de la biodiversité, la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets et l’amélioration du cadre de vie. Un état des lieux de la zone humide a mis en lumière l’absence de micro-habitats favorables à la faune. Pour pallier à ce manque, des aménagements (petites pièces d’eau, haies sèches, arbres isolés…) sont systématiquement intégrés aux opérations réalisées par Valence Romans Agglo.

Des mâts géants pour accueillir la faune

Pour compléter ces aménagements, l’Agglo a installé, en janvier 2025, 6 mâts d’hospitalité. Il s’agit de grandes structures (7 à 8 m de haut) conçues pour abriter un habitat multi-espèces au sommet : cigognes, chauves-souris, faucons crécerelles, chouettes effraies, chevêches et hirondelles.
Ces structures vont permettre d’offrir à nouveau une escale migratoire sur le bassin valentinois aux cigognes ainsi que de nouveaux sites de nidification pour renforcer leurs populations. La désertion des cigognes est principalement due à la disparition de très vieilles forêts matures avec de très grands arbres âgés offrant des plateformes naturelles et de grandes cavités. Les mâts d’hospitalité imitent alors ces anciens habitats naturels disparus de la plaine de Valence depuis des siècles.
S’il n’y a aucune certitude sur les espèces qui trouveront refuge sur ces « méga-nichoirs », ce projet ouvre de réelles perspectives en termes de restauration mimétique d’habitats rares ou disparus et donc d’accueil d’espèces qui avaient délaissé le territoire.

Concrètement, comment cela fonctionne ?

Dépassant les 8 mètres, les mâts ont été créés par la start-up valentinoise Agrinichoirs. La société est aujourd’hui la seule à proposer cette structure. Le mât est muni d’une sorte de gros tonneau qui mime de très vieux arbres comme la plaine de Valence n’en a pas connu depuis au moins 1 000 ans. Le tonneau est isolé avec de la laine de bois qui offre des cavités de différentes tailles, profondeurs, avec des ouvertures de tailles variables afin d’accueillir des chouettes, des faucons, des chauves-souris, des hirondelles, des rolliers… Tout en haut, le tonneau offre à la cigogne une belle plateforme pour s’installer.

Création d’une ligne de mâts

Le challenge est de créer une ligne de mâts d’hospitalité allant du Vercors pour rejoindre l’Ardèche, afin de mailler la vallée du Rhône et de donner un maximum de chance d’accueillir des cigognes. L’installation des 6 mâts sur la zone humide de la Véore consolide et densifie le maillage actuel (Saint-Peray, Montélier et à Peyrus).